Christian ELONGUE

La Légende du Roi Wazal (première partie)

Il était une fois, à l’extrême Nord du Cameroun,  vivait le roi Wazalion au Royaume Wazalvilles. Wazalvilles était un village calme, paisible, où la sagesse de ses anciens permettait d’assurer la pérennité du village. Pour tout visiteur extérieur, il donnait l’impression d’un village robuste, difficile à conquérir. Ses murs anciens laissaient paraître les différentes et nombreuses batailles déjà menées, et reflétaient une force majestueuse indescriptible. Le roi Wazalion était un homme d’une grande sagesse, patience et intelligence. Doux dans ses actes et ses paroles, il disposait d’une puissance et d’une maturité redoutables qui forçaient le respect. Aimé de tous, il n’hésitait pas à partir au combat afin de protéger ses terres et répondre aux besoins de son peuple. C’est lors d’une embuscade que le bon roi Wazalion trouva la mort : le village avait été pris d’assaut. Wazalion cacha son épouse et son fils dans une cave secrète afin de les mettre à l’abri. Puis il réunit ses armées pour protéger le village. A l’aide de son armure et de son épée Wazall’âme, le roi Wazalion accompagné de ses soldats et de son fidèle ami Bantoutator se lancèrent dans un combat sanglant au cours duquel le roi perdit la vie. Bantoutator ayant échappé à la mort promit de venger la mort de son ami Wazallion.

A sa mort il laissa derrière lui un fils, Wazal, qui signifie « lion, roi de la jungle ».

Un jour les wazalciens et wazalgeois du village se réunirent pour nommer le nouveau chef du village.

Comme le prédisait la prophétie, le courageux guerrier qui porterait ce titre serait assigné à la lourde et honorable tâche de protéger la terre des ancêtres et le secret de son « trésor » LE WAZALIANE, du nom de la grand-mère de Wazal. Wazaliane était l’épouse de Wazalking, fidèle et toujours à ses côtés. C’était une femme sage, née de la tribu Margeritator, seule de cette tribu née sans marguerite sur sa tête. Après sa mort, le roi Wazalking, par respect et par amour pour son épouse, voulut lui rendre hommage. Il décida de planter une marguerite sur sa tombe. Six mois plus tard, surpris de découvrir un parterre de fleurs sublimes, il demanda aux villageois d’en faire la récolte. Les fleurs étaient mélangées avec le sang de la reine. Ils créèrent alors une fibre transformée en fil tissé, utilisé pour la fabrication du tissu que les rois et wazalciens portent aujourd’hui. En hommage à l’épouse de Wazalking, ce tissu fut appelé WAZALIANE : tissu magique très précieux, qui signifie « plus riche », recherché et convoité par tous les villages voisins. Ce tissu procurait la sagesse et la protection à qui le revêtait. Pour le décorer, il suffisait de prononcer un mot magique « wazalkaliflagilistik » que le roi Wazal connaissait : des messages géométriques et codés de Paix, Modernité, Fécondité apparaissaient alors.

Porter le tissu Wazaliane n’était pas un acte anodin ; en effet, l’étoffe servait également à fabriquer les costumes du roi et les tuniques des Wazalciens, en revanche les Wazalgeois n’y avaient pas accès.

A l’issue du conseil des Wazalciens et Wazalgeois,, fils du roi Wazalion fut naturellement nommé Roi de Wazalville.

Le roi Wazal aimait voyager et partir à la découverte d’autres mondes ; c’était quelqu’un de réfléchi et très curieux. Il était passionné par l’art et la nature. Au retour de chaque voyage, il rapportait des provisions à ses serviteurs.

Un jour, revenant d’un voyage épuisant, il décida d’aller se ressourcer dans les terres de ses ancêtres. Après quelques heures de marche, il entendit soudainement, et venant de très loin, un écho. Curieux il continua de marcher quand tout à coup l’écho retentit, et cette fois de façon plus audible : « /////

Wazal fils de Wazalion, j’ai un message pour toi. Je suis ton Ancêtre, souverain de la cité des anciens, premier roi de Wazalville, gardien, conseiller et protecteur, connu par tes pères sous le nom de Wazaldringo.

Le roi, surpris, sursauta, mais l’Ancêtre lui parla d’une voix calme :

–          N’aie crainte, je suis là pour te livrer un message de la part des Ancêtres ; Wazalville est en danger.

–          Je ne crains rien et je n’ai de leçons, à recevoir de personne ! Wazalville est un village paisible, j’en suis le roi incontesté. Nul ne viendra troubler notre quiétude.

–          Je te demande de me faire confiance et de m’écouter. L’heure est grave. Ne t’obstine pas, ne te crois pas invincible et capable de faire abstraction du conseil de tes ancêtres.

–          Je connais parfaitement l’histoire de mes ancêtres, tu es un imposteur et je te demande maintenant de retourner d’où tu viens.

–          Soit ! Fais comme il te semble ! Sache que si tu le souhaites vraiment, il te suffira de m’appeler dans tes songes pour entendre le message de tes Ancêtres…

Ne ratez pas le prochain épisode, prévu pour la semaine prochaine !

Auteur: AYISSI Joseph

Site : www.wazalshop.com


Avez vous l’étoffe pour diriger ?

Si vous voulez réduire au silence, une salle pleine de dirigeants, demandez leur « Etes vous vraiment qualifier pour diriger ? » nous conseillent Robert Goffee et Gareth Jones, des consultants en comportement organisationnel. Et ils ont toujours obtenu la même réponse : un silence soudain et stupéfait. On entendait plus que les pieds de l’assistance frotter nerveusement le sol.

Les dirigeants ont de bonnes raisons d’être effrayés par cette question. Rien n’est possible dans une entreprise, une organisation ou  une équipe si personne ne vous suit. Or en ces temps où déléguer est à la mode, trouver des « suiveurs » est plus difficile. Les leaders ont donc intérêts à savoir diriger de manière efficace ; ils doivent trouver des moyens de mobiliser les gens et de susciter leur engagement dans la réalisation des objectifs. Mais la plupart ne savent pas comment s’y prendre et qui pourrait le leur repprocher ?

Tout le monde s’accorde à dire que les leaders doivent avoir autorité, énergie, stratégie et vision. Cependant, une étude exhaustive des théories dominantes sur le leadership, réalisée par Gareth Jones et Robert Goffee avec des milliers de dirigeants confirmés et débutants, ont permis de découvrir que les grands leaders partagent quatre qualités inattendues.

REVELEZ VOS FAIBLESSES !

Ils dévoilent leurs faiblesses de manière sélectives : des défauts choisis. La règle d’or est de ne jamais avouer une fragilité qui serait perçue comme un défaut rédhibitoire. C’est-à-dire un vice qui compromettrait l’essence même de votre rôle professionnel. En 2014, lorsque je débutais l’enseignement de la langue anglaise dans un lycée à Dschang, j’ai avoué à mes élèves, que jadis, je considérais aussi la maitrise et le maniement de l’anglais comme une faculté ou don divin. « L’Anglais… c’est Dieu qui donne3, disait-on alors. En admettant ainsi la difficulté de cette langue pour un locuteur francophone, je reconnaissais une certaine vulnérabilité en me montrant accessible et humain. Cet aveu de vulnérabilité contribue à créer une atmosphère de confiance et favorise l’implication ou l’adhésion de vos collaborateurs.

DEVELOPPEZ VOTRE INTUITION !

La seconde qualité des leaders exceptionnels est qu’ils recourent principalement à l’intuition pour apprécier le bon timing et le déroulement de leurs actions. Les personnes intuitives captent aisément les sentiments non exprimés.

PRATIQUEZ LA BIENVEILLANTE FERMETE !

Troisième qualité des grands leaders : ils dirigent avec bienveillance et fermeté. Pratiquer une « bienveillante fermeté » signifie, par exemple, donner à son équipe, ce dont ils ont besoin et non ce qu’ils désirent. Ces leaders manifestent un intérêt profond et réaliste pour les gens et leur travail, et font preuve de sincérité. Les leaders bienveillants sont ceux qui tiennent à quelque chose, qui ont une passion, car ils sont plus enclins à se montrer tels qu’ils sont. Ils sont non seulement plus authentiques, mais ils ne se contentent pas de jouer un rôle. Personne ne s’engagera auprès d’un dirigeant qui se borne à remplir ses fonctions. Vos collaborateurs veulent plus ; ils désirent travailler auprès de quelqu’un qui s’intéresse profondément à eux et à ce qu’ils font, tout comme eux le font pour vous.

OSEZ LA DIFFERENCE !

La quatrième qualité des leaders les plus remarquables est leurs capacités à capitaliser sur leurs différences. Ils se servent de ce qu’ils ont d’unique pour se distancier des autres, ce qui entraine leurs collaborateurs à se dépasser. Cependant, à force de se vouloir différent, le risque, bien sur, est de se singulariser à l’excès. C’est ainsi qu’à force de vanter votre intelligence ou exploits, vous ne deveniez arrogant et orgueilleux pour vos suiveurs. Votre différence, mal exprimée, se révèle ainsi fatale.

Ces quatre qualités sont nécessaires à un bon leadership mais ne doivent pas être utilisées de manière mécanique. Un bon leader les combine et les adapte de manière à répondre aux exigences de chaque situation. Plus important, ces qualités soulignent l’authenticité chez les leaders c’est-à-dire « être soi-même, avec talent ». Précisons-le, cette théorie au sujet des quatre qualités essentielles du leadership ne concerne pas les résultats eux-mêmes. En effet, un grand nombre de leaders réalisent d’excellentes performances financières mais ne parviennent pas à inspirer les gens en captivant leur cœur, leur esprit et leur âme. Le charisme ne fait pas tout, mais les bons leaders en connaissent la valeur.

Pour avoir un impact irrésistible, les leaders doivent avoir ces quatre qualités : n’en posséder qu’une ou deux ne suffit pas. Ceux qui assument fièrement leurs différences mais dissimulent leurs faiblesses, par exemple, sont généralement inefficaces : personne ne veut d’un dirigeant ou leader parfait. Prenons un autre cas, celui de l’humour que je pratique souvent. C’est une manière très efficace d’affirmer sa différence : utilisé à bon escient, l’humour diffuse le charisme d’un leader ; mais lorsque cela est placé à des moments inopportuns, cela peut te faire passer pour un être superficiel voire un imbécile. Et je l’ai souvent expérimenté. Indescriptible est le malaise qu’on ressent après avoir lancé une blague pour détendre l’atmosphère et qu’elle n’a pas d’effet. Les regards et le silence qu’on reçoit sont plus éloquent que milles paroles.

Et toi, au regard des points précédents. Es tu qualifié pour diriger ? (J’attends ta réponse ! )


« Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme »

Dans la mouvance des fêtes de fin d’année, nous constatons avec regret que les comportements s’engagent avec une frénésie vers les sentiers très glissants de la déliquescence, des écarts de conduite qui prennent racine dans la concupiscence.
Les pasteurs et les prêtres prêchent à tue-tête les plus divines et belles paroles des saintes écritures, et leurs fidèles embrassent les plus belles et démoniques pommes défendues, commettant les plus odieux péchés. Les autorités administratives font des pieds et des mains pour maintenir la sécurité sur les routes, et certains délinquants et véreux usagers des axes routiers étalent des corps et des têtes, par des accidents, sur le macadam.
Les autorités traditionnelles et dignitaires religieux commandent de donner l’aumône aux pauvres, de faire les salaka au village alors que les fins d’année sont les sanctuaires obscurs et belliqueux où règnent le narcissisme, l’égocentrisme argentocratique et l’orgueil jusqu’auboutiste. Les jeunes gens devraient se concentrer, observer un temps d’arrêt pour comprendre ce qui se passe dans leurs vies et pourtant, que de grossesses, que de preuves de vacuité opaque et aveugle observe-t-on chez ceux-ci.
Devant la spirale incandescente de mauvais vents qui traversent notre globe camerounaise, vue les incomplétudes destinées qui se dessinent dans l’horizon de nos vies, halte! Un moment et une seconde, malgré la banalité que prend cette chanson pour les uns, conçue par les autres comme un rituel, plions les jambes, regardons vers le ciel, laissons nos cœurs, nos âmes, nos vies, nos esprits emportés par les spiritueux et très rares et furtifs moments de raison qui se pavanent dans les airs de la fin d’année.
Voici les syllabes qui sortent de la bouche de celui qui souhaiterait se voir épargner les averses odieuses et colériques du temps :
« Notre père qui dans les cieux des fêtes de fin d’année,
Que ta colère sur nos manquements soit effacée
Que les bonnes attitudes et habitudes descendent sur moi et sur mes frères
Que les personnes augmentent aussi réfléchies que raisonnables comme dans le nombre de motos taxis qui pullulent dans nos rues et ruelles
Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme
Pardonne à nos morts et nos erreurs d’Eseka comme nous pardonnons à vos papa-noël et autre Saint-Sylvestre qui nous trompe et nous mente à longueur de journée
Ne soumets point notre jeunesse à un coma éthylique mais délivre nous des camions de bière et de quelque alcool ou parole endormissantes des pasteurs des églises réveillées
Car c’est toi qui dois chasser les détourneurs de deniers publics, les soulards et les japman
Pour l’émergence et la Can 2019 ! Amen »
Fin de citation.


Corruption:une gangrène qui (continue) à ronger…

La Gangrène

Comment décrire avec des mots
Ce fléau responsible de tant de maux
Qui s’appesantit davantage sur nos dos

Elle est omnisciente et omniprésente
Elle refoule le mérite et le travail
Et nous retient dans ses mailles
Et tel un cauchemar, elle me hante

La corruption de ce qu’il y’a de meilleur est la pire.
Et notre situation bien que critique, s’empire.
Elle change la société en une jungle
Où ne survivent que ceux qui « jonglent »
Plus l’Etat est corrompu, plus il y a de lois

Avec elle, l’absence et l’excès sont dangereux
Au banquet de la corruption, l’or vaut plus que la foi !
Et elle nous rend médiocre qu’heureux.
Un seul mauvais exemple une fois donné,
Est capable de corrompre toute une nation
Et l’habitude devient une tyrannie, une chaine

Qui retient l’Afrique au banc des nations
Malgré les discours s’y rapportant
Une question demeure importante :
Comment devrions nous sortir
De cette prison?

Comment échapper à ce martyr ?

By: Christianovich Scotfield.
Poème réalisé dans le cadre des activités du Cercle des Poète Le Relais, Université de Dschang, 2012.
J’ai fidèlement reproduit le texte tel que je l’avais conçu à l’époque.


N’attendons jamais !

Poème : N’attendons jamais

N’Attendez pas un sourire pour être gentil…
N’Attendez pas d’être aimé pour aimer…
N’Attendez pas d’avoir beaucoup pour partager un peu…

N’Attendez pas d’être seul pour reconnaître la valeur d’un (e) ami (e)…
N’ Attendez pas d’avoir le meilleur emploi pour commencer à travailler…
N’Attendez pas d’avoir le temps pour pouvoir servir…

N’Attendez pas la chute pour vous rappeler des conseils…
N’Attendez pas le malheur pour croire au Seigneur et en la prière…
N’Attendez pas la douleur de l’autre pour demander des excuses,
Ni la séparation pour penser à la réconciliation.

N’ATTENDEZ PAS CAR …

Vous ne savez combien de temps vous avez.
Vous ne savez pas ce que le futur vous réserve.
Vous ne savez de quoi demain sera fait.

ALORS…
Aimons passionnément et profondément
C est la seule façon de vivre intensément
Il n’y a pas d’amour de Vivre
Sans désespoir de Vivre.

Dschang, le 12-07-2011

By: C.S


Laisse toi brûler par cette flamme…

Poème: Flamme

Je me surprends un matin,
Et agissant comme un pantin,
T’écrivant les vers de ce poème
A la manière d’un Bohème.

Illuminé, je cogitais seul dans mon taudis.
Mais je savais déjà que je ne te dirai rien d’inédit,
Etant donné que je suis encore loin d’être un érudit.
… à tes yeux je voudrais avoir du crédit.

Je voudrais t’exprimer
De façon explicite
Pourquoi en ton être entier
Mon amour s’y abrite.

J’inventerais les mots
De la langue de mon cœur
Car ceux de mon cerveau
Ne sont à ta hauteur.

Te faire la cour, j’en ai parfois eu peur.
A ta vue mon être chantait en chœur
Battait la chamade, mon cœur.

Pour moi, tu es l’une des sept merveilles.
Et ce n’est pas l’ordi qui te rend belle.
Cette beauté de déesse, tu la tiens de notre Seigneur et Dieu
Triste, je songe souvent à tes sourires rayonnants et radieux.

Mes Pensées sont monopolisées par ton image :
Ton visage est mon plus beau paysage.
Ta taille svelte, tes grands yeux noirs brillants,
Tes petites lèvres rieuses, tes gestes sémillants,

Ta peau plus douce que la soie,
Et ta silhouette de Sylphide si fine,
Pourraient faire de toi une dauphine.
Tu es mon nirvana, ma morphine.

De mon passé, je garde des épines.
Laisse-moi faire de toi mon insuline.
Tes yeux rendent jaloux le ciel d’après la pluie.
Et je voudrais être ton héros, ton parapluie.

Je sais tu aimes le Bongo et Jésus, notre idole.
Je sais tu aimes la musique et faire la folle.
Par amour et Hiro te rappellent des souvenirs.
Mais de toi dépendra certainement mon avenir.

L’amour n’est qu’un mot jusqu’à ce qu’on trouve la personne qui y donne un sens.
Mon cadeau est de te voir et à ta vue je crois que je perds un peu mes sens.

Comment exprimer tout ce qu’il y a dans mon cœur ?
Je ne le sais pas.
Pourquoi est ce toi que j’aime ?
Je ne le sais pas.

Tout ce que je sais c’est que j’ai besoin de toi
Car je t’aime et si c’est ma plume qui te l’écrit
C’est mon cœur qui le lui dicte.

Mon cœur t’a choisi et je suis absolument d’accord avec lui.
Je n’ai pas ma place dans ce monde,
Alors voudrais-tu m’en faire une dans ton cœur ?

12/02/2013

By: C.S


Comment lutter contre la féminisation de la pauvreté ?

  • Il faut bien éduquer et former les femmes au leadership

Il y a un proverbe africain qui dit : « Quand on éduque un garçon, on forme un homme. Quand on éduque une fille, on forme un village. » Non seulement c’est vrai, mais on peut le mesurer. Par exemple, une femme est beaucoup plus susceptible de consacrer ses revenus aux soins de santé et à l’éducation qu’un homme : elle y consacre jusqu’à 90% de ses revenus, contre seulement 30 à 40% pour un homme. Cette façon de faire a des répercussions sur l’ensemble de la société, au-delà des générations. L’apprentissage n’est que la première étape à franchir, et le travail la deuxième : il permet aux femmes de s’épanouir et d’exprimer tout leur potentiel.

La pauvreté est profondément enracinée dans le déséquilibre qui existe entre ce que les femmes font et ce qu’elles possèdent. Pour lutter contre la féminisation de la pauvreté, il est crucial de renforcer les capacités des femmes et de réduire les inégalités entre les sexes pour permettre aux femmes de transformer leur propre vie et celle de leur famille et de leur communauté. Le FIDA (Fonds international de développement agricole) s’emploie à créer les conditions requises pour que les ruraux pauvres soient partie prenante au développement économique et social, et se libèrent de la pauvreté. Cela passe par un meilleur accès aux actifs fondamentaux que sont, par exemple, l’eau, la terre, le capital financier, le savoir et la technologie, ainsi que par un plus grand contrôle de ceux-ci. Le Fonds s’attache plus spécialement à supprimer les obstacles matériels, institutionnels et politiques qui empêchent les ruraux pauvres, notamment les femmes, de réaliser leur potentiel.

Dans ses programmes et projets, le FIDA assortit l’intégration des questions de parité hommes-femmes de mesures spécifiques d’autonomisation des femmes. Concrètement, cela se traduit par une prise en compte systématique du rôle et des relations des hommes et des femmes dans les initiatives de développement, et par une attention spéciale à une participation équilibrée des hommes et des femmes à ces initiatives ainsi qu’aux bénéfices qui en découlent. Cependant, dans la mesure où les besoins, les droits et les intérêts des femmes sont souvent négligés, des activités spécifiques sont également conçues en leur faveur afin qu’elles aient les mêmes chances de participation que les hommes. Pour appliquer cette approche d’autonomisation des femmes, l’appui des hommes est indispensable. Pour favoriser l’égalité entre les sexes, le FIDA articule son action autour de l’amélioration du bien-être des femmes. En somme, nous pouvons et devons faire notre part pourFéminisation de la pauvreté_Afropolitanis que les femmes partout dans le monde aient accès aux ressources, aux compétences, aux connaissances et aux occasions dont elles ont besoin pour devenir les moteurs de leur propre épanouissement à long terme.

Contre la féminisation de la pauvreté
Contre la féminisation de la pauvreté
  • Il faut lutter contre les violences faites aux femmes.

La résolution et  le plan  d’action du Sommet   sur les OMD  montrent  que,  pour  la  communauté,  l’égalité  entre les  hommes  et  les  femmes  et  l’autonomisation des  femmes  contribuent également de manière  cruciale  à  la  réalisation  des  autres  OMD et  à  la  réduction  des violences menées contre les femmes. C’est dans cette perspective que la société civile à travers le PSVF (Projet Social contre les Violences faites à l’égard des Femmes (PSVF) a organisé en septembre 1998 le premier des ateliers consacrés au problème en encourageant la  production  et la représentation des pièces de théâtres et autres jeux éducatifs, des chants et danses, la confection des spots  publicitaires radiodiffusés et télévisés pour illustrer les répercussions de la violence sur les femmes et leurs familles. Les militantes du PSVF ont également crées des clubs d’éducation dans plus d’une plus d’une quinzaine d’écoles secondaires du Cameroun. Les mêmes clubs organisent des activités locales destinées à briser les stéréotypes qui incitent à la violence et à rapprocher filles et garçons en vue de mettre un terme à  la violence dans leurs communautés, permettant ainsi à la femme d’occuper une place de choix dans la prise de décisions.

Notons également qu’avec l’avènement du digital, ces violences sont davantage accentuées notamment à travers le harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux. Cet article élabore davantage sur les stratégies que peuvent développer les femmes pour mieux naviguer sur internet sans crainte.

  • Il faut réduire les inégalités dans l’accès aux droits de propriété.

En dépit de l’importance de la terre pour la subsistance des femmes, dans de nombreuses parties du monde, les femmes ne possèdent pas de terres ou de propriétés. Lorsqu’elles en possèdent, ces propriétés sont généralement plus petites que celles des hommes. En fonction du pays en Amérique latine, les hommes agriculteurs représentent de 70 à 90 % des propriétaires officiels des terres agricoles. Au Kenya, les femmes propriétaires ne représentent que 5% des propriétaires fonciers enregistrés. De nombreux facteurs contribuent à ces inégalités, dont les pratiques discriminatoires en matière d’héritage, l’accès inégal aux marchés fonciers et les réformes agraires inéquitables. Ces facteurs entravent la capacité des femmes d’assurer leur productivité agricole et leur sécurité alimentaire et de protéger leur subsistance et celle de leur famille. De plus, les femmes ne jouissent toujours pas d’un accès égal au logement et aux technologies qui pourraient alléger leurs charges de travail. Ensemble, toutes ces inégalités minent la capacité des femmes d’assurer plusieurs aspects de leur bien-être, dont la santé, l’éducation, l’emploi et la sécurité physique.

La terre représente la part la plus importante des biens d’un ménage. Pour les personnes qui n’ont pas d’emploi, elle peut servir de filet de sécurité dans les périodes financièrement difficiles. Dans bon nombre de pays en développement, l’agriculture continue d’être une importante source d’emploi et de subsistance. Les femmes sont souvent beaucoup plus dépendantes des emplois liés à l’agriculture que les hommes. En 2008, en Asie et en Afrique, les femmes représentaient respectivement 43% et 50% de la main-d’œuvre dans le domaine de la production alimentaire. En effet, lorsque  les  agricultrices  ne jouissent  pas  de  la  sécurité  foncière,  comme  c’est  le  cas dans de nombreux pays, surtout en Afrique, elles ont un accès plus limité au crédit et aux facteurs de production et les sols ne sont pas exploités de manière efficace, ce qui a pour effet de réduire les rendements.

Par suite de la discrimination sur les marchés du crédit et les obstacles auxquels  peuvent  se  heurter  les  femmes  qui  cherchent à  avoir  accès  à  des  intrants  productifs,  il  est  aussi  plus difficile  pour  les  entreprises  qui  ont  une  femme  pour chef d’être aussi productives et rentables que celles qui sont dirigées par un homme. Assurer  aux  agricultrices  le  même accès  qu’aux  agriculteurs  à  des  engrais  et  à  d’autres facteurs  de  production  agricoles  permettrait  d’accroître le  rendement  du  maïs  de  11  à  16  %  au  Malawi  et  de 17  %  au  Ghana.  Renforcer  les  droits  de  propriété  des femmes  au  Burkina  Faso  aurait  pour  effet  d’accroître la production agricole totale des ménages d’environ 6 %, sans  aucun  apport  de  ressources  supplémentaires.  Selon   les   estimations   de l’Organisation  des  Nations  Unies  pour  l’alimentation et  l’agriculture  (FAO),  donner  aux  agricultrices  et  aux agriculteurs  le  même  accès  aux  ressources  productives pourrait  entraîner  un  accroissement  de  la  production agricole  de  l’ordre  de  2,5  à  4  %  dans  les  pays  en développement. Alors qu’est ce que nous attendons pour passer à l’action ? Valorisons la femme par nos actions et pas seulement dans nos discours. Et toi, que fais-tu pour la promotion du  genre ?


Soyons fiers de nos différences !

« Pourquoi renier ce qui constitue notre être ?
Pourquoi s’éloigner de ce qui contribue à notre bien-être ?
Pourquoi considérer notre culture d’obsolète ?
Pourquoi prendre nos modes de vie pour désuètes ?

Nous préférons le costume au boubou.
Nous aimons porter les DVD, VCD, CD et,
Nous rejetons nos si beaux Kaba et Gandoura.
Nous dénigrons nos langues et artefacts.
Je me sens triste et révolté
De voir ma société désorientée
Je me sens triste et révolté
Car nous sommes nus, sans fierté.

Les médias nous aliènent et nous abrutissent
Et s’il est vrai qu’ils nous assujettissent,
C’est parce que nous le voulons ;
Nous acceptons tout tel des moutons.

Cessons de traiter notre civilisation de barbare,
Acceptons que chaque culture ait ses tares.
Nos crânes, statuettes et modes de pensée,
Ne doivent plus être l’objet de notre risée.

Car si l’acculturation est occidentale,
Elle se passe dans notre mental.
Alors soyons fiers de nos différences,
Et vivons avec nos carences. »

Discours dédié à toute la jeunesse africaine.

By: C.S

Poème rédigé au sein du cercle de poésie Le Relais sur la thématique « Acculturation », Université de Dschang, 2013.
Il s’inscrit également dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Tolérance le 16 Novembre de Chaque année


L’expérience de l’émergence et la bière

 

                                                                                                    La bouteille contenant l’émergence

                                                                                            Verser la flamme rouge

                                                                                        Dans ce ventre humain

                                                                             Verser l’enivrant, dionysiaque et divin 

                                                                       é      Liquide dans ce récipient maudit. Il dort, 

                                                                   m                    Il dort, il rêve, il chante les plaisirs du jus amer

                                                                e                                    Il vante, il loue il croque les piments du jus de mais

r

g

e

n

c

e

dans la volupté de sa matinée,                 chante l’éthylique et malencontreuse chanson de celui qui vend son ame à Bacchus

la soulardise ! Quand il viole          les feux de la route, il est sous le feu des policiers, c’est la braise de l’alcool

c’est un jus, non des jus ah !      des fus de jus amer qu’il engloutit dans le terrain non fertile de l’ém-

ergence. A midi, son milieu du jour, est illuminé par l’astre de la nuit. Sa nuit est ma jour-

née son soleil la lune et les lampadaires de rues. Son wouri il peut le remplir en

un an. Son sanaga alors, il dit avoir bu quand il urine le liquide qui rempli

la Bénoué. Est-ce qu’il connait même la pudeur? Il enlève son bit

partout et il balance les bêtises dans la rigole. Tant pis si

ça maudit même tout son destin on s’en tape et on

continue. On tongo on tongo que sauf

ce matin on voyait une rivière

coulée dans les cani-

veaux du kwater

et    tonton

là ne s’

appelle

jamais

hom

jean

bou

teil

le

Et mon émergence submerge sous l’effet de Jean La Bière

By Guetchuetchi Gäetan.


Un sonnet pour le weekend !

Poème : juste un sonnet pour le weekend.

Cette nuit Morphée m’a montré un visage
Dont la claire douceur a soudain caressé
Mon rêve de bonheur adorable, et bercé

Le souvenir charmant d’une jeune fille,
Noire d’ébène qui chante et qui scintille,
Dont je rêve comme poète et que l’homme chérit.

Mais chaque fois qu’elle me gratifie d’un sourire
J’en oublie mes peines et même le pire.
Sourire qui occulte le verbe souffrir
Qui s’en va périr dans un lointain exil.

En ce matin,
Ce sonnet, est le seul butin
Que je puisse t’offrir pour te souhaiter avec délicatesse
De passer un bon week-end L…

23/10/2013

By: C.S