« Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme »
Dans la mouvance des fêtes de fin d’année, nous constatons avec regret que les comportements s’engagent avec une frénésie vers les sentiers très glissants de la déliquescence, des écarts de conduite qui prennent racine dans la concupiscence.
Les pasteurs et les prêtres prêchent à tue-tête les plus divines et belles paroles des saintes écritures, et leurs fidèles embrassent les plus belles et démoniques pommes défendues, commettant les plus odieux péchés. Les autorités administratives font des pieds et des mains pour maintenir la sécurité sur les routes, et certains délinquants et véreux usagers des axes routiers étalent des corps et des têtes, par des accidents, sur le macadam.
Les autorités traditionnelles et dignitaires religieux commandent de donner l’aumône aux pauvres, de faire les salaka au village alors que les fins d’année sont les sanctuaires obscurs et belliqueux où règnent le narcissisme, l’égocentrisme argentocratique et l’orgueil jusqu’auboutiste. Les jeunes gens devraient se concentrer, observer un temps d’arrêt pour comprendre ce qui se passe dans leurs vies et pourtant, que de grossesses, que de preuves de vacuité opaque et aveugle observe-t-on chez ceux-ci.
Devant la spirale incandescente de mauvais vents qui traversent notre globe camerounaise, vue les incomplétudes destinées qui se dessinent dans l’horizon de nos vies, halte! Un moment et une seconde, malgré la banalité que prend cette chanson pour les uns, conçue par les autres comme un rituel, plions les jambes, regardons vers le ciel, laissons nos cœurs, nos âmes, nos vies, nos esprits emportés par les spiritueux et très rares et furtifs moments de raison qui se pavanent dans les airs de la fin d’année.
Voici les syllabes qui sortent de la bouche de celui qui souhaiterait se voir épargner les averses odieuses et colériques du temps :
« Notre père qui dans les cieux des fêtes de fin d’année,
Que ta colère sur nos manquements soit effacée
Que les bonnes attitudes et habitudes descendent sur moi et sur mes frères
Que les personnes augmentent aussi réfléchies que raisonnables comme dans le nombre de motos taxis qui pullulent dans nos rues et ruelles
Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme
Pardonne à nos morts et nos erreurs d’Eseka comme nous pardonnons à vos papa-noël et autre Saint-Sylvestre qui nous trompe et nous mente à longueur de journée
Ne soumets point notre jeunesse à un coma éthylique mais délivre nous des camions de bière et de quelque alcool ou parole endormissantes des pasteurs des églises réveillées
Car c’est toi qui dois chasser les détourneurs de deniers publics, les soulards et les japman
Pour l’émergence et la Can 2019 ! Amen »
Fin de citation.
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