Triste spirale heureuse
Une main dans les chaînes ferrées, un œil poché, l’autre fermé. De la sardine pour l’autre rive
Un crâne qui suce les rayons. Le soleil du satrape ; le satrape l’étouffe l’utilise. Son animal ?
Et pourtant la chaleur de Harlem scande les éternels blues. Les jazz qui calment le volcan
Le vent porte son talent au-dessus des Muses. Le noir. L’âpre destin que cet homme !
El esclavo negro
Le cacao sur la tête, le café sur le dos. Voici qu’il va peaufiner l’agape de celui-là
Celui-là le vend, l’achète et le revend. Au Négrier de malheur. L’Amérique
Son tissu verdoyant, doux de soie devient chauve. Son sous-sol le sera
L’épée le transperce et il ne meurt. Le Spiritual toujours débout !
El africano
Au crépuscule, Prométhée naitra sur ces braises. Le chaudron nègre
Les larmes du Kilimandjaro. La source des feux d’artifice des muntus gagnants
Blême, sourd. Sale, pauvre. Apre d’aujourd’hui. Flambant, craquant. Devant. Demain
Quartier général du sourire. Lampe garde partage. Front vert qui apaise la colère du monde.
El porvenir es Africa.
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