Categorie: Articles Scientifiques

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Pourquoi les élites africaines ne font qu’aboyer sans mordre depuis l’insulte raciste de Donald Trump ?

01/18/2018
par Christian ELONGUE

Après que Donald Trump ait tenu des propos « hautement irresponsables, répréhensibles et racistes », les personnalités et leaders africains n’ont fait qu’exprimer « verbalement » leur mécontentement sans prendre de mesures concrètes ou répressives pour manifester leur indignation. Alors ne gaspillons point notre énergie à nous indigner. Arrêtons de nous plonger la tête dans le sable comme l’autruche. Apprenons à faire face à la réalité. La meilleure réponse qu’on puisse donner à Trump au-delà des mots, ce sont des actes concrets. Par exemple, stopper ou limiter les relations commerciales (importations, exportations…) entre le continent et les USA, protester activement en arrêtant d’acheter et de consommer les produits des entreprises américaines présentes sur le continent (KFC, Mc Donald, iPhone, General Motors…) ; expulser les ambassadeurs américains ou fermer leurs ambassades tant qu’il n’aura pas présenter officiellement des excuses au peuple haïtien et africain. Ce ne sera qu’une maigre bataille de gagnée dans cette guerre symbolique, mais cela aura une importance historique. Limiter ou stopper les relations commerciales ou diplomatiques entre les USA et le continent sont quelques-unes des mesures concrètes que nos dirigeants africains auraient pu prendre. Mais le plus important, c’est de prendre notre destin en main, de cesser de nous évaluer au prisme de l’Autre, de nous regarder dans notre propre miroir et de travailler en synergie pour l’édification d’institutions fortes qui pourront accompagner la croissance du continent.

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Article : Pour un équitable accès des femmes à l’arène politique Crédit:

Pour un équitable accès des femmes à l’arène politique

03/03/2017
par Christian ELONGUE

Quel que soit le pays ou la culture considérée, il existe des différences dans la capacité qu’ont les hommes et les femmes à effectuer des choix, généralement au détriment des femmes. Ces différences liées au genre ont un impact sur le bien-être des femmes mais aussi sur toute une série de situations concernant leur famille et la société en général. Donner aux femmes les moyens d’agir sur la scène politique et dans la société peut se traduire par une modification des choix publics et amener les institutions à mieux représenter une plus grande diversité d’intervenants. A titre d’illustration, le suffrage des femmes aux États-Unis a conduit les responsables de l’action publique à porter leur attention sur la santé juvénile et la santé maternelle et a contribué à réduire de 8 à 15 % la mortalité infantile. En Inde, la participation des femmes aux décisions publiques locales s’est traduite par une augmentation de la fourniture de biens publics et un recul de la corruption. Dans de nombreux pays riches, l’augmentation du taux d’activité des femmes et leur présence en plus grand nombre à des postes de responsabilité politique ont contribué, conjointement, à refondre la manière dont la société conçoit l’allocation du temps entre le travail et la vie de famille en général et à l’adoption d’une législation du travail plus favorable à la famille. Bref, pour éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder au pouvoir et à la prospérité, il faut une approche de partenariat à tous les niveaux. Il faut une collaboration étroite avec les gouvernements, les institutions, les collectivités et les familles. En outre, si les femmes sont présentes en nombre et à des postes importants de gouvernement pendant ces dernières années, c’est justement grâce aux multiples ONG que les femmes créent pour se trouver une place au soleil. La véritable équité de traitement en matière de représentation politique se trouve dans la proportionnalité et non dans la parité : s’il y a 35 % de femmes parmi les adhérents d’un parti politique, ce parti doit placer 35 % de femmes sur ses listes électorales. Cette vision politique ne supporte aucun choix basé sur un critère identitaire. Ce sont la compétence, l’implication et la volonté qui doivent être prises en compte.

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Comment lutter contre la féminisation de la pauvreté ?

11/30/2016
par Christian ELONGUE

En dépit de l’importance de la terre pour la subsistance des femmes, dans de nombreuses parties du monde, les femmes ne possèdent pas de terres ou de propriétés. Lorsqu’elles en possèdent, ces propriétés sont généralement plus petites que celles des hommes. En fonction du pays en Amérique latine, les hommes agriculteurs représentent de 70 à 90 % des propriétaires officiels des terres agricoles. Au Kenya, les femmes propriétaires ne représentent que 5% des propriétaires fonciers enregistrés. De nombreux facteurs contribuent à ces inégalités, dont les pratiques discriminatoires en matière d’héritage, l’accès inégal aux marchés fonciers et les réformes agraires inéquitables. Ces facteurs entravent la capacité des femmes d’assurer leur productivité agricole et leur sécurité alimentaire et de protéger leur subsistance et celle de leur famille. De plus, les femmes ne jouissent toujours pas d’un accès égal au logement et aux technologies qui pourraient alléger leurs charges de travail. Ensemble, toutes ces inégalités minent la capacité des femmes d’assurer plusieurs aspects de leur bien-être, dont la santé, l’éducation, l’emploi et la sécurité physique. Par suite de la discrimination sur les marchés du crédit et les obstacles auxquels peuvent se heurter les femmes qui cherchent à avoir accès à des intrants productifs, il est aussi plus difficile pour les entreprises qui ont une femme pour chef d’être aussi productives et rentables que celles qui sont dirigées par un homme. Assurer aux agricultrices le même accès qu’aux agriculteurs à des engrais et à d’autres facteurs de production agricoles permettrait d’accroître le rendement du maïs de 11 à 16 % au Malawi et de 17 % au Ghana. Renforcer les droits de propriété des femmes au Burkina Faso aurait pour effet d’accroître la production agricole totale des ménages d’environ 6 %, sans aucun apport de ressources supplémentaires. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), donner aux agricultrices et aux agriculteurs le même accès aux ressources productives pourrait entraîner un accroissement de la production agricole de l’ordre de 2,5 à 4 % dans les pays en développement. Alors qu’est ce que nous attendons pour passer à l’action ? Valorisons la femme par nos actions et pas seulement dans nos discours. Et toi, que fais-tu pour la promotion du genre ?

Article : Regard croisé sur la place de la culture entre le Cameroun et le Sénégal Crédit:

Regard croisé sur la place de la culture entre le Cameroun et le Sénégal

10/28/2016
par Christian ELONGUE

Nos dirigeants ne prennent pas la pleine mesure de la culture dans la promotion du tourisme ! Autre secteur à l’abandon sur lequel nous ne nous attarderons point ici ! Mais nos gouvernants devraient savoir que la plus terrible et redoutable des dominations n’est point militaire mais culturelle. Le psychanalyste Albert Camus dans ses études sur les effets de la colonisation dresse le portrait du colonisé et démontre avec acuité que la plus grande réussite du colonisateur était d’avoir pu coloniser et emprisonner non pas nos corps mais notre pensée. Cette prison mentale de l’esclave vis-à-vis de son bourreau est la plus dangereuse puisqu’il préfèrera toujours inconsciemment la captivité à la liberté ! Albert Camus tout comme Albert Memmi, analyse « l’aliénation » du colonisé, et plus particulièrement du Noir antillais. Pour le jeune psychiatre martiniquais, cette aliénation est inhérente au système colonial. « Le colonialisme exerce une violence psychique, son discours : le colonisé est “laid”, “bête”, “paresseux”, a une sexualité “maladive”, explique la politologue Françoise Vergès. Et pour Fanon, "le colonisé finit par intégrer ces discours de stigmatisation, le sentiment d’être inférieur, il finit par mépriser sa culture, sa langue, son peuple, il ne veut plus alors qu’imiter, ressembler au colonisateur".